Pour une entreprise, les questions de trésorerie, on le sait, sont essentielles. La trésorerie permet de financer l’activité et même la progression du chiffre d’affaires comme nous l’avons déjà vu en évoquant le BFR. La capacité d’autofinancement mesure le flux monétaire dégagé par l’exploitation. Par définition, il s’agit d’un surplus monétaire et elle est calculée par différence entre les recettes et les dépenses générées par l’activité. Bien que les méthodes de calcul peuvent différer d’un pays à l’autre et même d’une entreprise à l’autre, la Capacité d’autofinancement (CAF) est aussi parfois appelée Cash Flow. Ce dernier, que l’on pourrait simplement traduire par « flux de liquidités », est un indicateur important permettant de mesurer le flux de trésorerie dont dispose une entreprise ou organisation et d’évaluer sa bonne santé.
Quelles méthodes de calcul pour la capacité d’autofinancement ?
Différence entre les recettes et les dépenses générées par l’activité, la CAF n’intègre pas dans son calcul les flux liés aux opérations de cession d’immobilisation. On s’intéresse donc réellement uniquement à ce qui génère du chiffre hors produits exceptionnels. La Capacité d’autofinancement représente une somme dégagée par l’activité, donc, que l’entreprise peut consacrer ensuite au financement des investissements après distribution des dividendes.
Elle peut se calculer à partir de l’excédent Brut d’exploitation (EBE) ou à partir du résultat de l’exercice de l’entreprise :
Calcul à partir de l'excédent brut d'exploitation | Calcul à partir du résultat de l'exercice |
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Excédent brut d'exploitation | Résultat net |
+ Autres produits encaissés | + charges calculées, dotations (à ne pas déduire pur le calcul de la CAF) |
Autre produits financiers (compte 76) hors reprise sur provisions | - Produits calculés, reprises (à ne pas intégrer au calcul) |
Produits exceptionnels (comptes 77 sauf produits de cession) | + Valeur comptable des actifs cédés |
- Autres charges décaissées | - Produits de cession des actifs cédés (il faut annuler l'incidence des cessions) |
Autres charges d'exploitation (compte 65) | |
Charges financières (comptes 66) sauf dotations | |
Charges exceptionnelles (comptes 67 sauf valeur comptable des actifs cédés) | |
- Impôt sur les bénéfices | |
= Capacité d'autofinancement de l'exercice | = Capacité d'autofinancement de l'exercice |
Exploitation de ratios à partir de la CAF
La CAF est à l’origine d’autres analyses en matière de politique financière des entreprises. Elle permet par exemple de savoir si l’on peut à un instant donné accepter d’engager de nouveaux investissements tant matériels que humains. Par mi les ratios utilisés avec la CAF, on retrouve par exemple :
- Le ratio dettes financières / CAF que l’on appelle simplement « capacité de remboursement ».
C’est un indicateur de capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes financières. Dans le meilleur des mondes, ce ratio de capacité de remboursement doit se situer rationnellement entre deux et trois. - Le ratio Capacité d’autofinancement / Chiffre d’affaires ; Ce ratio à partir de ce simple calcul permet d’estimer le chiffre d’affaires que doit réaliser une entreprise pour assurer sa pérennité. Pour exemple, si le ratio est de 50%, sur les 10000 € De chiffre d’affaires réalisés, 5000 € Permettent d’assurer la trésorerie de l’entreprise.
Utilité de la CAF prévisionnelle dans le cadre d’une création d’entreprise
La Capacité d’autofinancement est particulièrement utile également lorsque vous travaillez vos budgets prévisionnels d’activité. Sur un plan de financement reprenant les besoins et les ressources au démarrage de l’entreprise que vous présenterez par exemple ensuite à des financeurs, il convient de voir à faire afficher ce que l’entreprise génère chaque année prévisionnelle comme cash par elle-même. Cette capacité doit être en mesure de financer de nouveaux besoins et d’assurer le financement des investissements de départ en remboursant les emprunts notamment.
Techniquement, il est possible d’avoir une capacité d’autofinancement négative. De manière assurée, l’entreprise n’est alors pas assez rentable pour générer suffisamment de trésorerie au long court. Il existe des exemples célèbres de trésoreries dégradées comme celles de l’entreprise de l’entreprise Thomas Cook, qui n’avait pu assurer une capacité d’autofinancement suffisante pour répondre à ses engagements.
X.D