Pour obtenir un prêt bancaire, il existe plusieurs éléments à prendre en compte lorsque l’on est une entreprise. Que ce soit dans le cadre de la création, de la reprise ou tout simplement pour investir dans un projet en sollicitant les organismes financiers, il sera nécessaire de bien calculer la capacité d’emprunt de l’organisation. Or, en la matière, on peut l’estimer de différentes manières . Si vous décidez de contacter votre banquier ou un courtier en prêts professionnels, prenez le temps de bien comprendre comment cette capacité d’emprunt est calculée par votre interlocuteur. Nécessairement, il sera utile d’observer les bilans annuels de l’entreprise et d’effectuer notamment le calcul de la capacité d’autofinancement (CAF) que nous voyons dans ce sujet. Cependant, bien déterminer les besoins de l’entreprise reste la priorité. Zoom sur la question du calcul de capacité d’emprunt (ou autrement appelée capacité d’endettement).
Besoins et apports à étudier pour la capacité d’emprunt
Comme nous l’évoquons souvent sur ce site Internet, il s’agit d’allouer les ressources nécessaires au financement des besoins de l’entreprise ; Il en est de même pour le montage d’un projet quel qu’il soit.
Précision : En règle générale, les banques et organismes financeurs n’aiment pas financer les besoins de trésorerie d’une entreprise. Aussi, ces types de besoins sont plutôt financés par des organismes particuliers et spécifiques (aides à l’investissement, business angel, innovation, etc.).
De même, une banque n’aime pas financer entièrement un besoin ; Il peut être nécessaire de faire appel aux fonds propres à hauteur d’environ 30% du montant total de ce dernier (en autofinancement ou en apport personnel du dirigeant par exemple, que ce soit en compte courant ou en augmentation du capital).
Le besoin de financement est donc plus traditionnellement orienté vers la partie haute de l’actif au bilan :
- Des investissements matériels (l’acquisition de murs ou l’achat de matériels de transport, de matériel techniques ou industriels, etc.) ;
- Des investissements immatériels et financiers dans une moindre mesure (achats de licences, dépôts de garantie, pas de porte, etc.).
Pour assurer la réussite du projet de financement, monter un business plan s’impose ici. Au besoin, faites-vous aider par des professionnels comme votre expert-comptable pour faire ressortir un plan de financement à 3,5 ou parfois même 7 ans selon les projets.
Capacité d’endettement, CAF et rentabilité de l’entreprise à la loupe
En étudiant le volume financier des besoins, on peut facilement orienter son étude sur les ressources nécessaires à leur financement. Le différentiel entre les actifs permanents ainsi achetés et le passif de l’entreprise (les ressources comprenant les apports et dettes) permet de mettre en avant, pour faire un parallèle avec un particulier, « le reste à vivre » de l’entreprise. Pour pouvoir étudier la faisabilité du projet, on s’orientera donc naturellement sur des notions de rentabilité permettant de dégager tout au long des années de remboursement suffisamment de trésorerie pour assurer les cycles de production (dans un business plan, il s’agira donc d’avoir un chiffre d’affaires prévisionnels et un compte de résultat prévisionnel sur la durée des annualités de remboursement du crédit sollicité).
La CAF ou capacité d’auto-financement au centre des débats
Si vous voulez en savoir plus sur la Capacité d’autofinancement (CAF), pensez à aller voir la définition et le calcul que nous vous donnons dans ce sujet.
Mais, pour faire simple, une CAF se calcule de cette manière :
CAF = Résultat net + (charges non décaissables – produits non encaissables)
Pour bien comprendre, les charges non décaissables et les produits non décaissables ne font pas l’objet d’un flux de trésorerie.
Pour les charges, il s’agit essentiellement des provisions et amortissements.
Pour les produits, on pense aux amortissements, mais aussi aux reprises sur provisions. Les professionnels de l’expertise comptable et de l’analyse de la performance des entreprises intègrent également les quotes-parts de subventions que l’on retrouve au compte de résultat de l’entreprise.
La variation de la capacité d’autofinancement pour étudier la capacité d’emprunt
Si vous faites un plan financier complet sur la durée de remboursement de vos emprunts (en années), en estimant également les variations de Chiffres d’affaires annuels et les résultats nets, vous pouvez aisément calculer une variation de la CAF à imputer sur le bilan prévisionnel. Si l’ensemble des CAF ainsi estimées permettent de financer les ressources de tiers comme celles organismes financeurs, vous avez une plus grande option d’accord de prêt. En d’autres termes, le calcul de la somme des Capacités d’autofinancements prévisionnelles permet de déduire la capacité d’emprunt de l’entreprise.
X.D.