Quelles sont les qualités d’un créateur d’entreprise ?

Pour lancer son entreprise, quelle que soit la dimension de celle-ci ou son secteur d’activité, il est indispensable de travailler sur soi et d’améliorer ses compétences. C’est la raison pour laquelle on peut identifier les qualités essentielles du créateur d’entreprise et c’est ce que nous voyons dans ce petit sujet.

Des compétence opérationnelles pour créer son entreprise

Il ne s’agit pas ici d’évoquer la question du diplôme qui peut être nécessaire à l’exercice de certaines activités, en particulier celles qui relève de l’inscription au registre de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Il s’agit surtout d’évoquer l’indispensable compétence technique pour un créateur d’entreprise qui aura besoin de pouvoir parfois  réaliser des prestations ou des ouvrages mais surtout comprendre les besoins des clients et les produits. On ne peut lancer une activité sans avoir une bonne connaissance des produits et services que l’on réalise et vend.

C’est d’autant plus important de disposer de compétences opérationnelles que ces dernières permettent d’identifier plus précisément le marché et de recruter de nouveaux collaborateurs. Cependant, on ne peut se limiter à une compréhension des services et produits lorsque l’on devient chef d’entreprise. Il faut aussi pouvoir développer des qualités sociales et conceptuelles au service de la performance et des hommes. Pour combler les manques dans la mesure où nul n’est un super-héros, il s’agit de s’entourer des bons partenaires dès le début de l’aventure.

La question de l’expérience dans la création d’entreprise

L’expérience est clairement un avantage dans le monde de l’entreprise et on pourrait légitimement se dire que le créateur d’entreprise a intérêt à en avoir. La formation et le conseil en création d’entreprise sont une solution pour palier au moins un peu le manque d’expérience mais il est clair que la femme ou l’homme qui lance une activité dans un domaine qu’elle ou il a exercé pendant des années a plus de chances d’appréhender correctement le marché, d’avoir une vision stratégique plus aboutie et de prendre de bonnes décisions en fonction de l’expérience passée.

Pour compenser une expérience insuffisante, là encore il faut pouvoir s’entourer. C’est d’autant plus vrai dans un monde où le numérique a, par exemple, une place prépondérante et où l’improvisation ne peut être efficace à moyen et long terme. Un nouveau chef d’entreprise aura besoin de se tourner vers des ressources humaines expérimentées.

Manager de manière cohérente, éthique, individualisée sur fond de culture d’entreprise

Beaucoup de nouvelles entreprises démarrent avec un seul individu aux commandes et peu ou pas de salarié(e)s. Or, être un bon manager ne s’improvise pas non plus lorsque la créatrice ou le créateur d’entreprise décide d’embaucher. L’éthique est un savoir-être qui doit se partager avec l’ensemble des acteurs de l’entreprise et autour d’elle. En faisant preuve de bienveillance, de décisions cohérentes et individualisées, on touche progressivement à la question de la culture d’entreprise.

Cette dernière, inexistante au moment de la création d’entreprise, doit progressivement se développer au fil des années. La culture d’entreprise devient progressivement le fil rouge, le fil d’ariane de la gestion des femmes et hommes et de la vision stratégique de l’entreprise.

Calculer les risques et s’adapter au changement

« Avantage-coût » : Cette simple expression évoque le bon sens et la rationalité d’un créateur d’entreprise. Lorsque des décisions doivent être prises (et elles sont nombreuses), il est indispensable d’avoir un regard critique face à la question ou l’événement à traiter. De même, l’envie de développer l’activité ne peut se faire sans prendre le temps d’une réflexion raisonnée sur les risques encourus ; Les marchés évoluent, les tournants que peuvent prendre votre entreprise également.

Il faut donc pouvoir avoir la qualité de s’adapter au changement, comme on peut le demander parfois aux employés d’une entreprise. Dès le démarrage d’une entreprise, il n’est pas rare de voir des décideurs reconsidérer leurs positions initiales, quitte à faire même parfois ce que l’on appelle « un redémarrage à zéro« . C’est une qualité qui se travaille et qui participe à cette remise en question personnelle tout à fait salvatrice.

La vision du futur du créateur d’entreprise

Être créateur d’entreprise, c’est accorder de l’importance à ce que sera l’organisation mais c’est aussi avoir une idée ou une intuition sur ce que sera le monde de demain. On parle ici de vision du chef d’entreprise. Différente de la culture d’entreprise déjà évoquée précédemment, la vision n’est pas non plus simplement et prosaïquement stratégique. Elle concerne avant tout le dirigeant lui-même qui pourra partager entièrement, partiellement ou pas du tout sa manière de voir l’avenir. Il est essentiel d’avoir une vision du futur pour gérer une entreprise, parce que c’est cette dernière qui permet à celle ou celui qui prend des décisions de continuer à se battre, d’être en mesure de faire preuve de résilience, de persévérance, de ténacité comme nus le voyons ci-après.

Elon Musk a sa vision du futur mais ce n’est pas important, la vôtre si

Persévérance et ténacité raisonnables

Attention, nous n’évoquons pas ici la question de l’entêtement. Cependant, sans persévérance et ténacité face aux événements qui doivent être pris à bras le corps, il n’est pas possible de mener sa barque comme créateur d’entreprise. Cela implique beaucoup de choses comme le fait de privilégier l’efficience, le fait d’avoir une stabilité émotionnelle, le fait d’avoir de l’ambition. Ce dernier point est d’ailleurs également un fil rouge pour le dirigeant lui-même. L’ambition n’est pas nécessairement liée à la rémunération ou à l’argent mais surtout au projet que vous avez pour vous-même.

Pour faire preuve de persévérance et de ténacité, il est également essentiel d’avoir d’autres qualités comme une certaine ouverture d’esprit, un goût pour l’innovation, pour la création, de l’empathie, de la rigueur et de la logique. Dans tous les cas, une attitude proactive et réactive se révèle essentielle pour le créateur d’entreprise.

Savoir gérer son temps : Une qualité cadre

La bonne gestion du temps ne signifie pas forcément être hyperactif. En réalité, il s’agit toujours d’être efficace et rentable. Dans un semaine-type, un chef d’entreprise pourra accorder ainsi du temps raisonnablement réparti (en fonction des besoins) sur la réflexion stratégique, ses activités personnelles et familiales, le management, la gestion administrative, la communication et la production selon les cas.

Il pourra s’appuyer au moins au départ, par exemple, sur des classifications des tâches qu’il rencontre comme le fait qu’elle soient importantes et/ou urgentes ou non. Il s’agit, pour celles et ceux qui l’ont compris, de la matrice de Dwight David Eisenhower, le président américain qui agissait de cette manière  et avait ainsi une qualité indéniable dans son organisation quotidienne.

X.D.