Quel statut choisir et comment faire quand on exerce un métier peu commun ? Dans cet article nous allons prendre un cas concret avec un job dont vous conviendrez aisément qu’il n’est pas parmi les plus répandus – bien qu’il soit relativement connu et que tout le monde voit bien de quoi il s’agit – celui de détective privé. Quand nous vous disions que nous allions vous parler d’un métier pas commun, vous voyez que nous avons placé la barre assez haute, même s’il existe et que l’on trouve toujours, même pour un métier comme celui-là, des métiers encore beaucoup plus exotiques, mais ce dernier va déjà nous permettre de bien illustrer le propos.
Métiers peu communs : des barrières supplémentaires…
Reprenons notre fil rouge en nous mettant l’espace d’un instant dans la peau d’un détective privé pour bien vous illustrer le principe. D’après vous, comment s’organiser professionnellement quand on exerce un métier qui est beaucoup moins répandu que la moyenne ? Commençons par reconnaître les difficultés qui apparaissent du fait du peu de références sur lesquelles vous pouvez vous appuyer.
En effet, quand vous vous lancez, quel que soit le statut juridique que vous ayez choisi pour votre entreprise d’ailleurs, si vous exercez un métier courant, vous aurez toujours une connaissance qui exerce un métier – si ce n’est identique pour le moins suffisamment similaire – qui pourra vous aider, vous trouverez facilement un blogueur ou un youtubeur qui partage les conseils liés à son métier gracieusement sur la toile et dont vous pourrez librement vous inspirer pour progresser, etc. Au-delà de ça, les analogies et passerelles avec des métiers plus traditionnels seront beaucoup plus évidentes et vous pourrez donc plus facilement trouver des conseils, ne serait-ce qu’auprès de vos proches tout en discutant. Mais quand vous effectuez un métier pas commun comme celui que nous avons pris en exemple, ce n’est plus du tout la même histoire. Et on ne parle même pas des éventuelles exigences supplémentaires comme la discrétion induite par votre métier.
…levées grâce aux clubs d’entreprises et aux institutions
Statut juridique, échanges et conseils sur les démarches et sur le plan commercial, c’est là que le club d’entreprises prend tout son sens quand on exerce un métier peu commun. C’est souvent par des clubs de ce genre que vous pourrez bénéficier d’informations pratiques qui vous serviront dans votre quotidien. Le gros avantage au final, c’est que même si vous êtes dans un club avec des professionnels qui exercent un métier radicalement différent, comme il s’agit de personnes installées et ayant dû passer par des démarches « finalisées », le retour d’expérience n’en sera que plus riche et de nature à ce que vous puissiez vous appuyer dessus.
C’est en élargissant votre réseau et en développant les échanges entre professionnels de votre discipline et des autres que vous arriverez à glaner un maximum d’informations qui vous intéresseront au premier degré :
- quel statut juridique choisir et comment effectuer ses déclarations ?
- comment gérer au mieux les relations avec les prospects et les clients quand on n’a pas un service commercial dédié ?
- comment gérer au mieux les relations humaines avec le personnel, même si vous n’évoluez pas avec beaucoup de collaborateurs au quotidien ? Dans le même ordre d’idée ?
- quelles sont les missions que vous avez intérêt à externaliser ? Quelles sont celles qui, au contraire et même si vous n’êtes pas expert(e) en la matière devraient tout de même plutôt être gérées par vos soins, etc.
Nous avons parlé des clubs d’entreprises, mais il ne faut pas non plus mésestimer tous les avantages que peuvent vous apporter la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) dont vous dépendez. Il arrive parfois que des personnes installées à leur compte, qu’elles soient en micro-entreprise ou sur des statuts plus exigeants (EURL, SARL…) mais seules, ou peu nombreuses, n’osent pas s’adresser à des organismes de ce type pour trouver des réponses à leurs questions.
Un mécanisme qui commence dès l’installation
Et l’autre avantage, quand on exerce un métier peu commun et que l’on se lance dans le développement de son réseau professionnel et la participation à des réunions et des cercles comme des clubs d’entreprises, c’est que l’aide qui vous est apportée commence dès votre installation. Il faut bien voir que ces groupes sont très ouverts à accueillir et à échanger avec des personnes qui sont en phase de lancement pour les aider dans cette phase en répondant à leurs questions et en tentant de les aiguiller au mieux. De la traditionnelle question entre micro entreprise ou auto-entrepreneur à la façon de vous y prendre si vous avez une activité qui entre dans plusieurs code APE et que vous ne savez pas laquelle choisir au moment de votre déclaration, voire, cas qui s’est produit fréquemment au lancement du statut d’autoentrepreneur et qui doit parfois encore se produire par exemple à quel code APE votre activité correspond quand il s’agit d’un métier pas commun… bref, il n’y a évidemment pas que sur votre site d’informations club entreprise que vous trouvez les réponses à vos questions pour développer vos partenariats et vos échanges B to B.
C.S