Lorsque l’on est porteur de projet, on a généralement besoin d’une aide financière. Même lorsque l’on se lance dans une entreprise de services par exemple, la contribution financière de tiers est toujours appréciable, ne serait-ce que pour financer des besoins de trésorerie et un BFR (Besoin en fonds de roulement) par exemple. Bien entendu, le capital nécessaire pour démarrer son entreprise et déposer des statuts peut varier en fonction de ces besoins immatériels et, évidemment, des besoins matériels au lancement. Afin d’obtenir une aide à la création d’entreprise, il est judicieux de se tourner vers certains organismes d’accompagnement comme les CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie), CMA (Chambre de Métiers et de l’artisanat) ou encore les BGE. Cependant, l’aide à la création d’entreprise est protéiforme et peut se composer de conseils mais aussi d’aides financières, fiscales, sociales. Zoom sur les organismes concernés par le sujet.
Tableau des organismes proposant de l’aide à la création d’entreprise
Les acteurs sont nombreux, de l’Etat aux business angels pour lever des fonds. La typologie d’aide variera fortement en fonction des régions et des projets menés. Ne sous-estimez pas l’intérêt des aides plus techniques comme les exonérations fiscales et sociales (on pense ici notamment à l’ACRE mais il y en a d’autres) et aux garanties financières toujours appréciables pour les cas d’échecs. Les subventions sont possibles aussi, notamment en fonction de la nature du projet et des critères de profils du créateur ou de la créatrice (Jeune, situation personnelle, situation de handicap, etc.). Voici un tableau relativement synthétique des organismes à contacter :
Organismes et acteurs | Types d'aides aux créateurs | Objectifs des aides et montants |
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L’État | L'Etat propose régulièrement, au travers de lois de finance, des aides comme la prime d’aménagement du territoire (DIACT). Des aides au développement et au finacement via Bpifrance, des crédits d'impôts recherche, le JEI, des aides pour les JEI et JEU (Jeunes entreprises innovantes ou universitaires). Il existe aussi la loi TEPA (loi du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat). | Ces aides sont souvent liées à l'attractivité de zones d'activité, avec des conditions d'emploi, d'implantations et prennent la forme de subvention au mieux, d'exonération fiscale, d'aide financière. |
Collectivités locales | Elles proposent des exonérations de taxes professionnelles, d'impôts fonciers, l’octroi de locaux, etc. | Les aides varient énormément d'ne collectivité à l'autre. L'aide à la création peut être financière, fiscale et parfois être une subvention. |
Banques | Les prêts spécifiques pour les créations d'entreprises sont une option parfois intéressante | Il s'agit d'aides financières. |
Réseaux d'accompagnement et capital-risque solidaire | Prêts d'honneurs, personnels, micro-crédit, prise de participation ou encore hébergement. | L'aide est financière mais peut concerner également la garantie bancaire par exemple (mieux que la caution en termes de risques encourus pour le créateur). |
Business Angel | Par le biais de la prise de participation | L'aide proposée est financière |
Autres organismes, fondations, etc. | Des concours sur l'innovation en particulier mais aussi sur l'ESS (Économie Sociale et Solidaire). | L'aide proposée est le plus souvent financière. |
Pourquoi utiliser l’aide à la création d’entreprise ?
Une activité exercée, quelle qu’elle soit, implique des exigences que l’entrepreneur doit prendre en compte. La variété des aides à la création d’entreprise existantes depuis le début des années 2000 permet ainsi de trouver, à peu près pour n’importe quelle situation, chaussure à son pied en fonction de son business plan.
On sait également que les premiers mois sont souvent difficiles à vivre, il faut pouvoir particulièrement financer son activité alors même que le chiffre d’affaires n’est pas nécessairement au rendez-vous. La trésorerie est également naturellement plus fragile et il faut pouvoir la consolider pour réussir à développer son business. Voilà quelques raisons pratiques qui, au-delà de la philosophie de l’entrepreneur, justifient de se faire aider.
Comment procéder pour demander une aide à la création d’entreprise ?
Dans presque tous les cas, la mise en place d’un business plan et d’un prévisionnel d’activité seront demandés. Il faut que l’entrepreneur distingue ses besoins et ses ressources à mettre en face. Cela n’est pas que financier, comme nous l’avons vu plus haut. Cela peut être social ou être relatif à des garanties financières (préférables aux cautions simples et surtout solidaires dans le cadre d’un prêt). Les aides fiscales ne sont pas négligeables non plus, pensez-y.
En plusieurs étapes avant son lancement d’activité, il faudra donc :
- Calculer ses besoins ;
- Observer les aides disponibles en fonctions de ceux-ci ;
- Solliciter les organismes bien en amont de la création ;
- Motiver les décisions favorables par la preuve ou des éléments de preuve;
- Présenter parfois soi-même le projet (donc se préparer pour le pitch).
Rendez-vous vers les professionnels habitués à connaître et travailler sur les différents projets. Les sources de financement, d’aides fiscales et sociales sont d’ailleurs parfois nécessairement sollicitées par le biais de tiers comme les consulaires et BGE.
X.D.