Vous souhaitez entreprendre ? Nous ne pouvons que vous féliciter, l’entrepreneuriat étant en quelque sorte une prise en main de son propre avenir professionnel. Mais attention aux rêveurs, il ne s’agit pas d’imaginer voir dans la création d’entreprise le succès facile, car en réalité rien n’est jamais simple, même si les plans sont bien réalisés, même si vous avez toute la capacité financière, humaine et créatrice pour réussir. Il y a toujours quelques pièges à éviter et le sujet de cet article est de vous donner quelques conseils pour bien réussir.
Conseils pour soi afin de bien démarrer
Commencez tout projet en pensant d’abord à vous même et à votre propre réussite. La création d’entreprise implique de bien se connaître soi-même, tant sur le plan des compétences que de votre capacité à bien encaisser les chocs. Pour réussir, il est toujours conseillé de faire un premier bilan personnel, une sorte de matrice SWOT mais pas pour l’entreprise et son environnement, pour vous-même 🙂 .
En ce sens, nous vous conseillons vivement d’être accompagné et de vous faire même coacher parfois en utilisant les ressources humaines à disposition pour le faire : Coach, psychologue, conseiller en création d’entreprise, animateur de couveuse, etc.
On parle ainsi d’adéquation homme/femme/projet de création d’entreprise. Vous pourriez avoir un projet de création d’entreprise sans avoir les ressources financières et la technique ou la compétence adéquate mais rappelez-vous que vous créez ainsi des handicaps qu’il convient d’essayer de surmonter.
La plupart des entreprises ne durent pas six mois en raison d’une inadéquation. Le fait par ailleurs de ne pas tenter de combler les lacunes est un facteur limitant aussi dans la progression de celle-ci. Les lacunes concernant les compétences peuvent se combler avec, si c’est une question financière, par l’aide d’investisseurs ou l’association avec des personnes compétentes dans d’autres cas. Toutefois, rappelez-vous qu’il est toujours difficile de jauger de la compétence d’une personne si vous n’avez pas vous même cette dernière ; On voit en un messie la personne qui connaît plus de choses que vous sur un sujet, a fortiori si vous estimez que ce sujet est crucial pour la réussite de votre projet. Lors d’une recherche d’associé ou pour une première embauche, pensez à consulter un cabinet de recrutement dans ce cas, certains sont spécialisés dans l’analyse psychologique, ce qui peut être utile préalablement à une association.
S’associer d’ailleurs, c’est savoir se répartir les tâches. Et il vous est fortement conseillé ici de bien le faire préalablement, en utilisant les techniques d’entraînement du tennis :
Si vous avez un coup droit plus fort que votre revers, entraînez votre coup droit plutôt que votre revers, pour en faire un point fort et dévastateur !
Du coup, s’il l’on peut dire, faites en sorte de répartir vos tâches en vous faisant entièrement confiance sur la capacité de toute manière plus importante de votre associé sur le sujet que vous ne maîtrisez pas !
Du point de vue personnel à nouveau, songez que votre environnement familial et vos amis proches peuvent être à la fois une force et une faiblesse. Nous avons ainsi rencontré de nombreuses personnes divorçant à la suite de la création ou de la reprise d’une entreprise. Notre conseil est ici d’aplanir les choses ; Si vous avez la volonté de créer, personne ne doit en un sens vous l’empêcher pour des raisons qui ne sont pas en réalité dévoilées comme par exemple :
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- La perte d’un confort pour votre mari/femme ;
- Le fait de ne pas avoir soi-même osé passer le cap de l’entrepreneuriat ;
- Ne pas comprendre pourquoi vous voulez devenir indépendant(e), ce qui mérite donc non pas un clash mais une explication de texte ;
- Craindre de vous voir déçu(e)
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En général, le soutien des proches est très light, dites-vous que c’est presque toujours comme ça en raison d’un parfait immobilisme compréhensible de ces derniers : Les bouleversements et changements de vie affectent les repères et il vous faudra avoir des explications claires, SMART dirait-on 🙂 afin de préparer tout à chacun(e).
Lors de votre bilan, regardez ce que vous avez accompli jusqu’à ce jour pour en tirer les meilleurs bénéfices et pertes et organisez votre réflexion sur ce que vous désirez vraiment en créant votre entreprise. Pas de création d’entreprise par exemple pour des raisons de dépit, pas de création d’entreprise pour sauver votre situation financière, pas de création d’entreprise autre que d’avoir ce que vous voulez vraiment, pour vous et vous seul. Il y a encore quelques année, on pouvait envisager l’entrepreneuriat dans l’optique de céder un capital à ses enfants ou pour transmettre un héritage ; C’est beaucoup moins le cas de nos jours.
Se former à la création d’entreprise
Pour soi, pour évoluer, pour comprendre notamment tous les points faibles mais aussi toutes les forces que vous avez en vous, formez-vous à la création d’entreprise. Les consulaires ou les BGE proposent des formations, certes en groupe et le plus souvent financés par les conseils généraux/régionaux, mais il est parfois intéressant de se tourner vers des cabinets spécialisés pour avoir des programmes plus personnalisé prenant en compte l’intervention d’experts dans leur domaine.
Même si vous êtes un professionnel de la communication, prenez le temps de re-balayer une petite formation, même courte, sur la communication. Ce conseil est valable pour tous les pans du métier de chef d’entreprise, à savoir :
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- La gestion,
- La comptabilité,
- Le juridique,
- Le management,
- Le marketing,
- La communication,
- La vente
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Si vous vous associez, partez également en vacances avec votre associé afin de le découvrir au quotidien, on est ici proche d’un mariage et les professionnels de la création d’entreprise font d’ailleurs souvent la comparaison.
Découvrez vos futurs partenaires
La relation avec les partenaires contribue à la réussite de votre entreprise. On parle souvent aujourd’hui d’entreprise relationnelle. Par entreprise relationnelle, il faut surtout comprendre qu’en créant votre entreprise, vous aurez besoin de sensibiliser à la fois vos fournisseurs, vos clients et vos salariés sur la culture de votre entreprise. Un point qu’il faut travailler sur le fond et dans al durée. Avoir des principes sur le plan personnel peut particulièrement aider en cela. Mais quels sont les partenaires dans la création d’entreprise en 2019/2020 ? Les voici :
La banque, l’organisme financier qui vous prête de l’argent pour lancer votre société ou votre entreprise individuelle est un grand partenaire. Privilégiez les relations saines avec elle. Un bon conseiller, même si votre taux est un peu plus élevé (notez que les taux d’intérêts sont de toute façon très bas actuellement), c’est très important. Nous vous invitons à le tester au moyen du montage de votre business plan dont nous reparlons dans la suite de cet article.
Faites plusieurs banques y compris la vôtre et si possible, accrochez-vous à l’idée d’en avoir plusieurs, notamment pour séparer ce qui est personnel de ce qui est professionnel.
Un assureur doit vous couvrir, non seulement sur la RC Professionnelle mais aussi sur vos besoins en termes de couverture et de prévoyance. Voyez avec lui quel est votre réel profil d’autant que vous pourrez potentiellement le consulter pour contracter par exemple une assurance vie ou placer à court terme vos excédents de trésorerie.
Un expert-comptable est là pour vous accompagner durablement en théorie. Sachez qu’en général, les cabinets comptables augmentent les honoraires d’année en année. Songez également à sous-traiter les parties sociale, pas forcément avec lui, pour réduire les couts d’abord, parce que c’est un autre métier souvent ensuite pour lui. Un cabinet de ressources humaines peut vous y aider et il existe également des dispositifs via les URSSAF (Le TESE notamment, renseignez-vous).
Un avocat en droit des sociétés pourra parfaire sans problème la création de vos statuts juridiques de société par exemple, les conditions générales que vous adosserez également sur vos devis ou mettrez sur votre site Internet…
Le notaire pourra être présent dans l’achat d’un fonds de commerce, aidé en cela par l’expert comptable qui vous donnera ses préconisations sur les bilans de l’entreprise cédée.
Conseils rapides sur le business plan
Un business plan doit être réaliste, tant sur la détermination du chiffre d’affaires prévisionnel que sur les charges variables et fixes auxquelles vous devrez faire face. Une étude de marché préalable étayée par un benchmark s’impose. Partir d’une idée serait une erreur, les idées n’ont aucune valeur en soi car tout le monde en a. Il faut pour vous valider réellement le besoin avant de vous lancer.
Un business plan, c’est aussi et avant tout un moment unique pour poser votre projet sur papier. A cette occasion, vous faire accompagner sera bien utile pour ne rien oublier entre :
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- L’étude de marché,
- Le positionnement stratégique de votre future entreprise,
- Votre future clientèle,
- Le bilan de démarrage présentant les besoins et ressources allouées,
- Le compte de résultat prévisionnel et les indicateurs de performances comme le seuil de rentabilité prévisionnel.
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Prenez le temps nécessaire à sa réalisation, entre les données récoltées, le traitement de celles-ci et le montage du plan, il peut s’écouler aisément parfois plusieurs mois. Au-delà de un an et demi, changez d’idée quoiqu’il arrive !
Cherchez des financements, toujours
Vous êtes riche ? Vous avez un BFR négatif prévisionnel ? Qu’à cela ne tienne, vous avez toujours besoin de financements, même si vos besoins matériels sont réduits. Pourquoi ? Parce que vous n’aurez pas prévu le fait d’investir rapidement dans un nouveau besoin sondé du fait de votre nouvel activité. Les dettes sont des ressources du point de vue d’un gestionnaire, ne l’oubliez jamais !
De plus, impossible de solliciter votre partenaire banque une fois lancé pour avoir une rallonge (ou dans de très rares cas). Des découverts et des facilités de caisse, c’est possible mais ça coûte très cher et entame rapidement la performance de votre entreprise ou société.
Tournez-vous vers les plateformes d’initiatives locales pour demander des prêts à taux zéro ; Là encore, il est plus difficile de les solliciter si vous avez déjà démarré votre activité et que vous êtes inscrit(e) au Centre de formalités de Entreprises (CFE);
On entend ici et là que la SASU ou la SAS est idéale, ou encore que la micro-entreprise est bien suffisante. Tout cela ne vaut rien sans étudier votre projet plus à fond. D’abord parce que l’on ne choisit pas simplement un statut juridique ; On choisit une forme d’entreprise sont les pendants sont aussi fiscaux et sociaux. Prenons l’exemple de la SASU : Savez-vous que les bénéfices obtenus seront soumis à la fameuse Flat Tax de 30% ? Prenons le cas de la micro-entreprise (voir notre article détaillé sur la définition de la microentreprise), savez-vous que vous n’aurez pas le privilège de déclarer vos frais réels et que c’est particulièrement intéressant au démarrage d’une activité professionnelle indépendante ?
Les avantages et inconvénients sont ici nombreux et il n’existe absolument aucun meilleur qu’un autre.
Prenez en compte dans l’étude avec un professionnel votre bilan personnel réalisé préalablement. Votre situation patrimoniale et matrimonial entre en ligne de compte évidemment, ainsi que les relations que vous avez avec votre famille si l’on peut dire…
X.D