Le 9 février a marqué une date importante pour l’entreprise Ducouret à Vouharte. Ce jour-là, Jean-Jacques Ducouret, un homme profondément ancré dans son histoire familiale, se pose comme un témoin d’un patrimoine agricole riche, tout en regardant vers l’avenir. La 6e exposition de miniatures agricoles à Taponnat n’est pas seulement un événement, mais une célébration de l’héritage rural et de l’innovation. Qui aurait pensé qu’un tel événement viendrait après la cession de l’entreprise familiale ? Si la transition vers le groupe Ouvrard est un tournant, c’est aussi l’occasion de maintenir vivante l’histoire d’une entreprise qui a su s’adapter en 100 ans d’existence.
Un parcours familial inspirant et historique
Jean-Jacques Ducouret, âgé de 69 ans, incarne la continuité d’une entreprise qui a débuté modestement avec son grand-père au début du XXe siècle. L’entreprise familiale a su évoluer, passant de la vente de faneuses et de lieuses à une offre de matériel agricole à la pointe de la technologie. Ce changement, bien que nécessaire, a laissé des traces indélébiles, témoignant de l’attachement profond que les Ducouret éprouvent pour leur terre et leur héritage. Le lieu a su se transformer, avec des histoires comme celle de la plus ancienne facture retrouvée de 1928 pour le rebouissage de socs de charrue, mettant l’accent sur l’artisanat d’antan dans un secteur en mutation.
Les défis d’une génération
La transition d’une génération à l’autre n’est pas toujours un processus simple. Les différents membres de la famille Ducouret ont dû faire face à des défis variés, allant des problématiques économiques aux changements du marché. Jean-Jacques retient particulièrement l’approche innovante de son père, Jacques, qui a déplacé l’entreprise à la sortie du village pour des raisons logistiques. Dans les années 70, avec la motorisation croissante de l’agriculture, cette décision s’est avérée judicieuse. Aujourd’hui, l’entreprise a une zone de chalandise qui s’étend bien au-delà des frontières du village, touchant des parties de la Charente et de la Dordogne.
Un patrimoine vivant : la collection de miniatures
Collectionneur passionné, Jean-Jacques Ducouret a su préserver un pan de l’histoire agricole à travers sa collection de miniatures. Composée de 500 pièces, et logée dans 9 vitrines et 25 boîtes, cette collection est une véritable ode au passé. Chaque modèle rappelle non seulement les avancées technologiques, mais également les souvenirs d’une époque révolue, éveillant la nostalgie des méthodes de travail traditionnelles. Jean-Jacques a commencé cette aventure il y a 35 ans, et sa passion pour ces modèles anciens s’est intensifiée avec le temps, remplissant un espace entier de son habitat.
Impact de la cession
La cession de l’entreprise aux mains du groupe vendéen Ouvrard représente non seulement un changement dans la direction, mais aussi une opportunité de développer les activités, notamment dans le secteur de l’irrigation. Avec un effectif réduit à cinq employés, la pérennité de l’entreprise est assurée. Les nouveaux propriétaires ont opté pour le maintien des conditions de travail des anciens employés, préservant ainsi une continuité précieuse. La collaboration entre l’héritage de l’entreprise et les ambitions d’Ouvrard laisse présager un avenir positif et dynamique pour l’entreprise de Vouharte.
Le rôle de la communauté
Jean-Jacques Ducouret a également joué un rôle majeur au sein de la communauté. Élu municipal à Vouharte pour la sixième fois, son engagement témoigne de son attachement à la localité. En plus des responsabilités ici, il a été actif dans diverses associations qui unissent les habitants autour d’activités sportives et culturelles. Son passé d’ancien président de clubs comme le club de football et le motoclub souligne un dévouement constant pour le développement local, renforçant ainsi le tissu social de la commune.
Un avenir prometteur
Avec un héritage aussi riche, l’avenir de l’entreprise semble prometteur. Les efforts de Jean-Jacques pour transmettre son savoir-faire et ses valeurs aux jeunes générations portent leurs fruits. Les fils de Jean-Jacques ont également montré de l’intérêt pour l’entreprise, créant un lien supplémentaire entre le passé et l’avenir. Cette dynamique assure non seulement la survie des valeurs agricoles traditionnelles, mais contribue également à l’innovation. En renforçant les compétences des nouvelles générations, Ducouret peut continuer à évoluer tout en chérissant ses racines.
La passion pour le matériel agricole
Au-delà de la simple transmission d’un savoir-faire, la passion pour le matériel agricole joue un rôle clé dans le développement de l’entreprise. L’évolution fulgurante des technologies dans le secteur a également été un défi pour les Ducouret, qui ont su s’adapter mais se sont également engagés à préserver les traditions. Ils encouragent ainsi une vision entrepreneuriale novatrice en mettant l’accent sur le respect de l’environnement et la durabilité. L’importance croissante des technologies vertes et des systèmes d’irrigation efficaces représente une opportunité ; c’est là le véritable héritage d’une agriculture d’adaptation, tout en s’inspirant des leçons du passé.
Un engagement envers l’innovation
Le groupe Ouvrard, tout en conservant l’héritage de l’entreprise, met également un accent sur l’innovation. Leur investissement dans la recherche de nouvelles techniques d’irrigation et les améliorations continues vise à répondre aux exigences d’une agriculture moderne. Les Ducouret, tout en gardant un œil sur leurs racines, soutiennent ces initiatives prometteuses, prônant un développement durable enraciné dans la tradition. La collaboration entre les valeurs de l’entreprise familiale et les nouvelles attentes du marché pourrait bien conduire à des résultats enthousiasmants pour les années à venir.
La transmission : un devoir culturel
La transmission de l’héritage est plus qu’une simple responsabilité familiale ; c’est un devoir culturel. Les professionnels du secteur, comme Jean-Jacques, s’efforcent de préserver leur savoir-faire tout en formant la prochaine génération. L’importance de l’éducation est cruciale, non seulement pour la survie de l’entreprise mais aussi pour le maintien des savoirs ancestraux qui enrichissent l’héritage agricole. Il est essentiel de sensibiliser davantage de jeunes aux métiers de l’agriculture, souvent jugés comme difficiles mais qui constituent la base de l’alimentation.
Source : La Charente Libre