Dans le département de l’Ille-et-Vilaine, l’entreprise Bretagne Routage, spécialisée dans le marketing direct, va fermer définitivement ses portes à la fin du mois de janvier 2025. Cette décision, qui impacte 29 salariés, résulte d’un effondrement du marché au cours des deux dernières années. Malgré les efforts du groupe Paragon pour redresser la situation depuis son rachat, l’activité n’a pas pu être maintenue. Ce dossier soulève de nombreuses questions sur l’avenir des emplois et sur les mesures de reclassement mises en place. Cet article retracera les circonstances de cette fermeture et les dessous de cette réorganisation.
Les détails de la fermeture de Bretagne Routage
Au cœur de l’Ille-et-Vilaine, la société Bretagne Routage, spécialisée dans le marketing direct, se voit contrainte de fermer ses portes à la fin du mois de janvier 2025. Cette décision est le résultat d’une diminution significative de l’activité, avec une perte de près de 40 % du volume de travail en seulement deux ans. Fondée en 2009, l’entreprise comptait jusqu’alors 29 salariés qui se retrouvent aujourd’hui face à un avenir professionnel incertain. Suite à une réorganisation stratégique initiée par le Groupe Paragon, racheteur de Bretagne Routage, des solutions de reclassement ont été proposées, notamment des postes disponibles sur le site de Maure-de-Bretagne. Cette fermeture n’est pas anarchique, mais plutôt le reflet d’un marché en profonde mutation et d’une réponse à une situation économique particulièrement difficile.
Un marché du marketing direct en crise
Le secteur du marketing direct, autrefois florissant, est aujourd’hui confronté à des défis considérables. Bretagne Routage, qui s’est spécialisés dans des services comme la mise sous pli, illustre une réalité partagée par de nombreuses entreprises. La fermeture de ce site à Janzé est symptomatique d’un marché en pleine déconfiture. En effet, le directeur général de la business line marketing direct chez Paragon Western Europe, Olivier Sittler, a souligné que, déjà avant le rachat, l’activité était en perte de vitesse. Cette situation s’est aggravée avec une baisse de 40 % des volumes en 2023 et 2024, alors que depuis quinze ans, une tendance à la baisse de 5 % par an se dessinait doucement.
La conjoncture actuelle, marquée par une évolution des comportements des consommateurs et la montée en puissance du numérique, a participé à cet effondrement. De fait, les entreprises doivent s’adapter rapidement à des attentes clients qui évoluent sans cesse, avec une demande accrue pour les solutions digitales, au détriment des moyens traditionnels tels que le marketing direct. Ce premier constat rend compte de l’impossibilité pour Bretagne Routage de pérenniser ses activités, malgré les efforts initiaux du Groupe Paragon pour maintenir l’emploi et préserver le savoir-faire. Ainsi, le projet de rachat et de développement du site a échoué, laissant désormais place à des décisions difficiles.
Pour une entreprise avec une histoire comme celle de Bretagne Routage, la fermeture d’un site est un moment de profonde regret. L’impact est avant tout social, touchant non seulement les employés mais aussi leur entourage, en créant un choc dans la communauté. Ce sont 29 foyers qui se retrouvent face à une redéfinition de leur avenir professionnel alors que la recherche d’un nouvel emploi peut s’avérer complexe dans un marché du travail en pleine mutation.
Réorganisation stratégique et solution de reclassement
Face à la réalité du marché, le Groupe Paragon a entrepris une réorganisation difficile, mais nécessaire. Olivier Sittler a précisé que maintenir deux sites opérationnels à 45 km l’un de l’autre n’était pas viable, surtout quand l’un d’eux affiche une perte financière conséquente. La décision de regrouper l’activité sur le site de Maure-de-Bretagne en résulte. Cela permet de rationaliser les opérations et d’optimiser les ressources disponibles tout en minimisant les impacts économiques pour le groupe. Toutefois, cette restructuration s’accompagne d’une fermeture inévitable du site de Janzé, une décision lourde de conséquences.
Pour les 29 salariés de Bretagne Routage, cette réorganisation s’accompagne de propositions de reclassement. Lors d’une consultation avec le comité social et économique (CSE), des postes ont été présentés, notamment 22 offres au sein du site de Maure-de-Bretagne. Les offres de reclassement incluent également des opportunités au sein du Groupe Paragon à l’échelle régionale et nationale, avec une réelle volonté de préserver un maximum d’emplois par le biais de mesures telles que la prise en charge des déménagements et des primes pour les salariés acceptant les nouvelles offres. Ce dispositif vise à atténuer le choc de la fermeture et à promouvoir un environnement de travail plus serein pour ceux qui se retrouvent en reconversion professionnelle.
Les échanges entre la direction de Paragon et le maire de Janzé, Hubert Paris, mettent en lumière une approche collaborative, centrée sur l’humain. Olivier Sittler a insisté sur l’importance de l’accompagnement social mis en place pour aider les salariés dans cette transition. Dans un monde professionnel en constante évolution, le reclassement et l’accompagnement sont des éléments cruciaux pour minimiser les pertes d’emplois et favoriser la création de nouvelles opportunités. Les salariés peuvent s’attendre à bénéficier de jusqu’à 12 mois d’accompagnement pour faciliter leur réintégration sur le marché du travail, un geste significatif qui traduit une volonté de responsabilité sociale de l’entreprise.
Conséquences pour la communauté de Janzé
La fermeture de Bretagne Routage entraîne des implications significatives pour la communauté locale de Janzé. Historiquement, les entreprises sont des moteurs économiques et sociaux de leur région. Cela engendre donc une préoccupation légitime quant à l’impact que cette fermeture pourrait avoir sur l’économie locale, déjà en difficulté. La perte d’un acteur de taille, même modeste, peut entraîner une cascade d’effets négatifs sur d’autres entreprises et services, de l’offre de logement à la consommation locale. Chaque emploi supprimé est autant de potentiel économique qui disparaît, pouvant également impacter le tissu social de la commune.
Dans cette situation, il est essentiel que les acteurs locaux, y compris les élus, s’engagent activement dans le soutien à la reconversion professionnelle des salariés licenciés. Des initiatives visant à requalifier les travailleurs ou à attirer de nouvelles entreprises dans la région seront primordiales pour accompagner les changements en cours. Il faudra également promouvoir la création de nouveaux postes par le biais d’investissements et d’incitations à l’implantation d’autres entreprises. Le dialogue entre les différentes parties prenantes, comprenant bien sûr le Groupe Paragon, sera essentiel pour explorer des solutions durables et de long terme face à cette fermeture.
Quel avenir pour l’ancien site industriel ?
Le site industriel de 5 000 m2 situé dans la zone d’activités du Bois de Teillay ne sera pas totalement abandonné à la fermeture de Bretagne Routage. Des projets sont en cours pour réutiliser cet espace, une information qui soulève un certain espoir pour la communauté locale. Lors de la fermeture, environ 7 à 8 postes de travail en activité tertiaire seront maintenus sur place, fondamentalement liés à la poursuite des activités liées à Bretagne Routage.
Cette continuité d’activité représente une opportunité de pérenniser la présence de l’entreprise au sein du tissu économique local, maintenant ainsi une dynamique positive dans la zone d’activités. Un site industriel actif, même réduit, peut souvent attirer d’autres acteurs économiques et générer des synergies bénéfiques. En outre, un aménagement adéquat de cet espace pourrait offrir des possibilités pour d’autres entreprises de s’implanter, garantissant ainsi le maintien de l’emploi dans la région.
Si la fermeture de Bretagne Routage est un moment difficile pour les salariés et la communauté de Janzé, elle offre aussi un terreau fertile pour envisager de nouvelles perspectives. La reconversion de l’espace et l’éventualité d’une nouvelle vie pour ces locaux pourraient à terme apporter des contributions positives à l’économie. Le chemin est encore à tracer, mais chaque acteur impliqué a la responsabilité d’apporter sa pierre à l’édifice pour transformer cette situation en une opportunité d’avenir.
Fermeture de Bretagne Routage : Un impact sur l’emploi en Ille-et-Vilaine
La fermeture de Bretagne Routage à Janzé, prévue pour fin janvier 2025, marque un tournant significatif pour les 29 employés concernés et pour la communauté locale. L’entreprise, qui a été confrontée à une baisse constante de son activité en raison d’un « effondrement » du marché du marketing direct, n’a pas réussi à maintenir une rentabilité suffisante après son rachat par le Groupe Paragon. Cette situation met en lumière les défis persistent que rencontrent de nombreuses entreprises dans ce secteur, exacerbé par un environnement économique en mutation.
Les conséquences de cette fermeture ne se limitent pas à la perte d’emplois pour ces 29 salariés. Elles soulèvent également des questions sur le futur de la zone d’activités du Bois de Teillay, où se trouve le site de Janzé. Bien que quelques postes soient conservés pour l’activité tertiaire, la majorité des employés aura besoin de se réorienter professionnellement. Cela souligne l’importance des dispositifs de reclassement mis en place par l’entreprise, visant à atténuer les effets de cette fermeture sur la vie professionnelle des salariés touchés.
Les propositions de reclassement, qui incluent une trentaine de postes dans la région ainsi qu’un accompagnement social étendu, constituent une réponse pro active à cette situation critique. Il est crucial que les élus locaux et les organisations de soutien se mobilisent pour accompagner ces travailleurs dans leur transition vers de nouveaux emplois, notamment en facilitant la formation et le développement de compétences adaptés aux besoins du marché.
Cette fermeture illustre les enjeux complexes auxquels sont confrontées les petites et moyennes entreprises en Bretagne et ailleurs, et met en exergue la nécessité d’une collaboration étroite entre les entreprises, les salariés et les pouvoirs publics pour soutenir le tissu économique local.